Rome était une belle ville, de ce qu'il en avait vu en tout cas. Pas tellement de temps pour visiter, tout juste pour aller faire quelques boutiques. Réceptions et défilé, San avait été pas mal occupé. Quelques photos le matin ou en fin de journée postées sur ses réseaux. Mais, les autres venaient surtout des journalistes ou autres effigies présentes. Son esprit s'égarait cependant bien trop souvent vers une même personne, a trop de kilomètres de lui.
Et puis, en plus de la distance, il y avait eu ses mots. Un peu durs pour certains -beaucoup même- surtout ceux en fin de conversation. L'ayant alors laissé en remit pour ne pas répondre sous la colère ou la frustration. Sortant dans le jardin de l'hôtel pour s'aérer les idées et puis la nouvelle réception à laquelle il avait rencontré un acteur tout à fait charmant, discutant avec lui et étant même prit en photo plusieurs fois en sa compagnie. Sourire était moins difficile lorsqu'il ne pensait pas à son échange avec Woo.
Jusqu'au retour dans sa chambre et le regard à nouveau posé sur leurs messages. San ne savait plus quoi dire ou faire en cet instant, alors il avait simplement laissé le portable de côté sur la table de nuit en attendant de quitter les lieux. Il avait eu la tenue blanche dans ses affaires de retour pour son plus grand plaisir, l'ayant beaucoup apprécié celle ci. L'embarquement s'était fait assez rapidement et une fois le décollage effectué, il avait tourné son smartphone plus d'une fois dans ses mains. Le déverrouillant par moment pour simplement regarder son fond d'écran ou alors regarder les messages de Woo. Quelques soupirs discret et une petite heure de repos.
Avant de finalement lui envoyer un message :
" Si ça t'intéresse, je suis dans l'avion pour rentrer.. Au cas où tu voudrais toujours m'éviter. "
Trop tard pour effacer ses mots alors qu'il voyait que le message avait été ouvert. C'était pourtant pas ce qu'il avait envie de lui dire.. Mais plutôt lui parler du fait qu'il voulait le voir, passer du temps avec lui. Ce genre de choses. En toute amitié puisqu'à l'évidence Wooyoung aimait beaucoup sa petite amie et ne voulait pas gâcher leur histoire. Ce qu'il aurait pu très bien comprendre si la dite demoiselle n'était pas déjà en train de le tromper avec un autre.. Enfin, de ce que lui en avait dit son meilleur ami.
Il avait gardé au fond de son sac une boite qu'il ne pensait pas pouvoir offrir à Woo dans l'immédiat et près de lui, les trois roses blanches au centre et bleu sur les pétales du tour. Ne sachant si c'était réellement une bonne idée de vouloir lui donner au final. Plutôt que de ressasser, San préféra essayer de dormir pour le reste du trajet, bien que son esprit soit un peu trop encombré.
Une fois l'atterrissage accomplit, il descend de l'avion avec son sac à la main, la valise récupérée plus tard par celui de l'agence qui l'avait accompagné. Les roses posées sur le dessus du sac, lunettes de soleil sur le nez et casquette sur la tête. Vêtu simplement d'un jean et un tee shirt. Bien sur, il fut accueillit par quelques fans présentes comme souvent pour les membres de leur groupe ou d'autres idoles. Ne s'attendant pas à voir son meilleur ami après avoir passé les portes de l'aéroport. Un coup d'oeil au membre de l'agence, qui lui fait signe que c'était bon pour lui qu'il se fasse raccompagner par Woo et quelques photos prises des deux idols ensemble.
- Je m'attendais pas à te voir..
Mais ça lui faisait plaisir. Sans doute même beaucoup trop, esquissant un léger sourire en restant près de lui. Détaillant son visage, ses expressions, ayant bien l'impression que sa colère n'était pas redescendue.
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Un soupir, rien qu'un, avant de reprendre le téléphone et de laisser quelques mots à la suite. Pour les supprimer en vitesse avant d'envoyer le message. Un roulement du regard, une main directement claquée sur son front, une sorte de cris de désespoir étouffé dans un coussin.
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Quelques mots posés à la suite, un sourire qui se dessine sur le visage. Avant la suppression de l'image en question. Des mots avant écris, des mots que personne ne pensent vraiment. Les regretter mais se sentir d'une manière indiscutable. Comme si on était rien. Aucun message de sa part avant, pas même un petit quelque chose. Pas un signe, pas une note, rien du tout. Avoir appris son départ sur les réseaux sociaux, avoir eu les yeux pleins d'eau à la suite de cette découverte, comprendre que nous sommes rien de plus que ... que ... que rien du tout. Le téléphone qui flash, un nouveau message arrivé. Voir qu'il laisse son portable dans un coin, qu'il doit rejoindre quelqu'un. Les larmes qui remontent aux yeux, savoir qu'il a fini part trouver quelqu'un d'autre. Ne pas être étonné, San est quelqu'un d'unique. Quelqu'un de bien qui mérite ce qu'il y a de mieux. Ne pas poser trop de questions, écrire que quelques mots. Des mots de comment on se sent directement. Avoir passé une nuit avec lui, entre ses bras. Être en couple, s'en être rappelé dès le premier baiser échangé. Lui en avoir fait mention et avoir mis cette petite amie dans un coin, dans une boite et l'avoir oublié pendant quelques précieuses minutes. Avoir passé sa première nuit avec lui, avec son meilleur ami. S'en vouloir ? Oui ... S'être fait oublier par la suite. Être passé à la case de personne non importante, sans la moindre explication. Avoir été une de ses aventures de plus. Ne pas y avoir cru dès le départ mais se faire à l'idée dorénavant. Plus de messages de sa part, silence radio. Ranger le téléphone à ses côtés, essayer de sécher ses larmes et ne pas faire le moindre bruit. Être au dortoir et ne pas avoir envie de voir quelqu'un débarquer dans sa chambre. Le téléhphone qui vibre à nouveau, une petite lumière apparante. Se dire qu'il répond probablement au dernier message, à celui qu'on s'exprime directement, qu'on mentionne des mots qu'il, on espère, pourra comprendre. Ne pas être un homme facile, habituellement et vouloir le lui faire comprendre. Quoi que ... Ne pas espérer qu'il puisse comprendre quelque chose, avoir perdu cet espoir.
Un message pour sa venue, qu'il revient sous peu. Soupirer, la non envie de le voir. Savoir pourtant qu'on devra s'expliquer mais la non envie de le faire devant les autres. Si monsieur Gabbana décide de venir au dortoir directement, sa présence ce fera sentir dans l'appartement au complet. Un grand frisson qui parcours le dos et fermer son téléphone. Pas seulement le mettre de côté mais directement le fermer. Pour mettre de côté l'envie de l'envoyer balader et de lui donner l'adresse d'un bon psychologue. Le même qu'on aura besoin sous peu si la vie continue à être chienne dans ce sens. Sortir de sa chambre, l'envie de laisser un message à Yeji pour lui demander des nouvelles mais voir le hyung, Seonghwa, assis au salon, un sourire aux lèvres, sur son téléphone. L'envie qui se coupe directement, se dire qu'il est probablement en discussion avec elle, encore une fois. S'être fait oublier de ce côté aussi. Commencer à en avoir l'habitude, plus rien n'est tout blanc depuis les derniers jours. Depuis qu'on a décidé de faire autre chose de sa vie, de changer le courtant de l'histoire et de laisser les choses prendre un tournant autre. Regretter, en avoir longtemps réfléchis, avoir besoin d'en parler à quelqu'un. Ne pas être capable de trouver la bonne personne, savoir que personne ne pourra comprendre l'histoire à zéro.
Sortir, faire les cent pas devant sa propre voiture avant d'y entrer. Se remémorer les derniers mots écris à San et foncer directement vers l'aéroport. Avec bien du temps d'avance mais vouloir agir maintenant pour ne pas décider de faire autre chose et de changer les plans. Vouloir le voir, ne serait-ce que pour l'emmener dans une autre ville, d'ouvrir la portière, lui poser un flingue sur la tempe et de lui demander de sortir. Vouloir le voir loin pour ne pas lui trouver d'excuses, pour ne pas faire comme les derniers jours. Toujours à vouloir l'innocenter, passer ses soirées à lui écrire des messages et les effacer par la suite. Et avoir attendu qu'il puisse le faire par lui-même. Un simple bonjour, un simple petit emoji tout mignon. Un tout petit signe ... qui n'a jamais eu lieu. Arriver à l'aéroport, avoir pris place un peu plus loin. Voir les caméras déjà arrivées, certains fans aussi. Sortir du véhicule et se diriger, d'un pas rapide, vers l'entrée et y attendre. Croiser les bras, de parler à personne et simplement attendre. Se foutre de ce que le tout peu ressembler, rester là dans l'attente. Et le voir arriver une bonne poignée de minutes plus tard. Au départ surpris, une acception du label de partir avec lui avec un signe de tête. Garder le silence et traverser le peu de distance jusqu'à son véhicule. Le laisser faire un monologue, ne pas être en accord avec son expression. Ce sourire là ... Il peut se le garder, ne pas le désirer. Déverrouiller les portières, prendre place derrière le volant et partir le moteur. Attendre qu'il puisse prendre place, en arrière de préférence, mais savoir qu'il ne le fera probablement pas. Ou peut-être que si, ne plus rien savoir avec lui. Penser l'avoir connu jusqu'aux bouts des doigts, savoir qu'on ne connaissait que la moitié de cet homme qui s'est lui-même porté volontaire pour être le meilleur ami, celui qui n'abandonnerait jamais à l'arrière.
L'avion a peine posé, il sort du débarquement et salue les fans présents. Les caméras et les photographes aussi. Egal à lui même, tranquille et avec un léger sourire avenant. Jusqu'à le voir un peu plus loin, les bras croisés et le visage assez fermé. Un frisson remonte le long de sa colonne et il voudrait aller l'attraper par la taille pour le serrer contre lui. Ce qu'il ne fait évidemment pas. La première raison étant le fait qu'ils se trouvent en public bien sur. Et la seconde, de sentir que la colère était toujours présente, repensant aussi à ses messages qui lui avaient égratignés le coeur.
S'approchant de son meilleur ami, il attend tout de même l'accord pour monter avec lui, qui est vite donné. Quelques photos de plus, des fans qui les interpellent, mais ils montent vite dans la voiture. Woo derrière le volant, toujours silencieux et San sur la place passager à l'avant. Sac entre les jambes, les roses sur ce dernier et le regard tourné vers son ami une fois la ceinture attachée. Il hésite à dire quoi que ce soit, lui demander comment il allait ou lui parler de son court séjour. Peut être demander des nouvelles de la petite amie ? Non, il s'en moque bien..
- Je suis désolé Wooyoung..
Quelques mots qui sortent dans un souffle alors que la voiture roule déjà. Son regard qui se replace sur la route et ses mains se serrant l'une contre l'autre pour s'empêcher de venir le toucher. S'appuyant contre l'appui tête du siège passager en regard par la fenêtre avant d'ajouter.
- Je voulais passer au loft avant, si tu veux bien m'y déposer.
Cela demanderait assurément un effort supplémentaire de ne pas l'emmener à l'intérieur avec lui, mais il essayerait de s'y tenir. Essayer seulement. San avait quelque chose à cacher dans le fond d'un tiroir. Un cadeau qu'il ne pouvait offrir pour le moment, qu'il garderait pour l'instant propice. Le sourire fané, son regard reste tout de même doux alors qu'il tourne la tête vers Woo. L'observant avec toute son attention, comme il le faisait souvent. Gravant chaque trait qu'il connaissait déjà par coeur dans son esprit. L'espace d'une seconde, il se disait qu'il n'aurait peut être pas du succomber à ses désirs cette nuit là.. Et puis finalement, en y réfléchissant, il mentirait en disant qu'il regrettait. Au contraire, San l'aurait volontiers gardé contre lui encore des heures durant, juste pour le câliner, l'embrasser, prendre soin de lui.
Regretter serait comme vouloir cesser de l'aimer. Et cela ne faisait donc pas partie des options de son coeur.
L'envie de lui faire causette n'est pas présente. Garder le silence est le meilleur moyen pour ne pas dire une connerie et ainsi, créer un nouveau malaise entre eux. Être resté là quelques instants, les bras croisés, le regard vers la porte de sortie, sans même donner de l'importance aux gens autour. Avoir vu les gardes du corps, s'être rapproché un peu d'eux. Juste au cas où ... Ne pas avoir dit un mot à quelqu'un, avoir le coeur sur le bord des lèvres et l'envie de verser de nouvelles larmes. Savoir que si on ouvre la bouche, rien d'intelligent ne sera dit. Comme pour les écrit. S'en être pris à lui et savoir qu'il n'est responsable de rien. Tout est de la faute d'une seule et unique personne et ce, depuis le début. En pendre entièrement la responsabilité. Autant de l'histoire avec Yeji, autant celle avec San. Être pris au milieu et continuer sans cesse de les alimenter.
Le voir arriver, attendre qu'il soit tout près et changer de direction. Se rendre à sa voiture, ne pas avoir envie de lui parler ou de prendre la pose avec lui, pour les gens venus l'accueillir. Savoir que le non sourire sur ton visage est bien visible, savoir que le manager enverra des messages sous peu. Ne pas être assez bien pour sourire, pour rire. Pour faire semblant devant les caméras. Avoir le coeur gros, savoir qu'il a pu oublier lors de son séjour à Rome. Qu'il a pu être en bonne compagnie pendant son voyage, qu'il a pu prendre du plaisir avec quelqu'un d'autre. Pourtant, être en couple avec quelqu'un et en être totalement épris. S'être posé des tonnes de questions depuis son aventure avec lui et n'avoir trouvé aucune réponse qui plait. Vraiment aucune. Savoir qu'on a de l'attirance pour lui, le savoir depuis longtemps. Mais ne pas être attiré par les hommes, ne pas vouloir être ainsi.
Arrivé à la voiture, prendre place derrière le volant. Attendre que cet ami puisse prendre place à son tour et démarrer sans même attendre qu'il n'ouvre la bouche pour donner la direction. Savoir où on va, savoir qu'on est nullement le bienvenue à cet endroit désormais. Des tonnes d'images en tête, l'envie de juste oublier certaines passes de cette soirée. Revenir en arrière et espérer pouvoir changer les choses. Comme rester ce matin là et essayer de s'expliquer ... Son silence a pourtant parlé pour beaucoup. Avoir attendu un message de sa part ou juste un petit signe. Ce qui n'est pas arrivé. S'être posé encore plus de questions, s'être trouvé nul dans la situation, s'être remis en question. Le manque d'expérience a surement été pour beaucoup. Lui avoir offert un moment unique. Lui avoir offert ce que nous avions de plus précieux. Et maintenant, le regretter. Mais juste un peu.
La voix de San se fait entendre et en avoir le souffle coupé. Enfin des excuses ... Mais pourquoi ? Pourquoi s'excuser quand on ne sait pas à quoi correspond nos paroles ? Sait-il pourquoi il est désolé ? Ne pas répliquer, continuer de garder le regard sur la route. Ne pas souhaiter avoir des ennuis avec la voiture, ne pas aimer conduire aux heures de pointe. Être désespéré, ne pas vouloir être pris dans les embouteillages incessants. Surtout pas avec lui comme passager. Renifler légèrement, espérer qu'il ne puisse avoir rien entendu. Ne pas se sentir bien, être seulement à cran. Et déçu. Avoir pensé être un peu plus à ses yeux qu'une vulgaire croix à ajouter à sa liste. Probablement déjà longue. San reprend la discussion, soupirer à la fin de ses mots. Une manière de démontrer son agacement. Oui monsieur. Tout ce que monsieur souhaite. Continuer de se poser des questions à son sujet. Pourquoi ces fleurs ? Est-ce cet homme moins bien que lui qui les lui a offert ? Cet acteur au sourire ravageur. Ce même qui a pris trop de photos avec le Coréen. Mettre son clignotant pour traverser la pente, direction le pire endroit pour avoir des souvenirs en tête. Et la voiture qui s'arrête, pris dans un bouchon routier. Jurer dans sa tête tout doucement, donner un coup de poing dans le volant. Ne pas être quelqu'un de violent mais ne pas désirer rester plus longtemps que prévu dans cette prison sur roues.
Durant tout son séjour en Italie, il n'a pensé qu'à Wooyoung. Et maintenant qu'il est juste à côté, il ne sait plus quoi dire ou quoi faire. Alors qu'il s'était fait une centaine de scénarios dans son esprit, tout semblait avoir disparu.. Retenant un soupir d'exaspération pour lui même, San le regarde plutôt. Observe le moindre trait de son visage. Il le voit bien qu'il est contrarié et il ne sait même pas la réelle raison. Ils se sont disputés par sms -encore- mais il y avait aussi eu plusieurs points de divergences alors comment savoir lequel était le plus déplaisant..? Il prend tout de même soin de s'excuser. Pourquoi ? Etre partit sans lui ? Avoir été mitraillé de photos avec d'autres magnifiques personnes ? Avoir osé lui mentir en parlant de rejoindre quelqu'un en pleine nuit ? Ah ! Trop de choses finalement.
San lui dit alors qu'il voulait passer au loft, qu'il pouvait le déposer devant s'il le voulait bien. Sa réponse le fait se tendre un peu et il pince les lèvres, mais il retient la moindre remarque. Inspirant doucement en fixant la route, avant de tourner la tête vers lui lorsqu'ils se retrouvent finalement bloqué dans un embouteillage. Le coup de poing dans le volant pour celui qui n'était pourtant pas un violent, marque bien la preuve de sa colère.
- Est ce que tu vas me parler ? Me dire pourquoi tu sembles si en colère ?
Sa voix est basse, douce, se voulant le plus calme possible pour ne pas l'énerver plus encore.. Et puis, pourquoi venir le chercher s'il refusait de lui parler ou qu'il semblait agacé de l'accompagner jusqu'à son loft ? San voudrait le toucher, le faire tourner la tête pour croiser son regard. Et même si l'envie se fait de plus en plus présente, il retient le moindre geste vers lui. Ce serait dommage qu'il se passe quelque chose alors qu'ils sont dans une voiture en plein embouteillage.
- Tu sais, si tu n'as pas envie d'aller jusqu'au loft, tu peux simplement me laisser au coin de la rue aussi. Je m'en sortirais.
Après tout, il comptait bien s'y rendre seul à la base. Et puis, Woo était celui qui avait dit qu'il ne voulait plus venir, n'est ce pas ? Finalement, il détourne le regard de son ami, fixant les voitures devant eux en retrouvant le silence.
Le prendre de haut, comme si c'était un imbécile. Le prendre comme nous, nous avons été pris. Se trouver ridicule de jouer à ce jeu avec lui et pourtant, continuer sur cette lancée. Ne pas vouloir avoir de vraie discussion avec lui, avoir l'impression d'être pris pour un idiot depuis le début. Avoir fuit les lieux, être partis sans lui avoir expliquer toutes les raisons du pourquoi. Avoir pris ses vêtements et refermer derrière soi. Ne plus y être retourné depuis, à son loft, ni même dans une pièce similaire à la sienne. Être resté en retrait, ne pas vouloir se compliqué plus la vie. Avoir longtemps pensé aux gestes commis, aux mots mentionnés par la suite. Avoir passé les jours suivants couchés dans son lit, espérant arriver à faire disparaitre les marques laissées par San. Sans succès. En posséder encore une bien visible mais que par soi. À un endroit qu'on refuse de montrer aux autres, un endroit qui nous appartient.
Rouler sans faire d'efforts, ne pas vouloir poser son regard sur l'ex ami à nos côtés. Ne pas le voir comme un ami, comme celui qui l'était avant d'avoir posé ses lèvres sur les nôtres. Avoir que nous, nous nous sommes jetés dessus pour passer quelques regrettables minutes par la suite. Se sentir juger depuis qu'il a pris place sur le siège passager, essayer de garder la tête haute malgré l'envie de lui dire ses quatre vérités. Avoir passé des heures à lire ses textos, à l'envoyer promener par la suite et pourtant, se retrouver avec lui en voiture, direction son foutu loft. Il aurait dû prendre un taxi, ruminer pour ne pas y avoir pensé plus tôt. Je viens tout juste de t'appeler monsieur, ce n'est pas assez pour toi ? Rouler des yeux, la voiture qui s'arrête dans les embouteillages. Se moquer de la situation, se dire que s'il aurait pris un taxi, il aurait payé le prix fort pour se retrouver dans cette situation. J'ai pas envie de te parler. Faire un vague signe de sa main, vouloir mettre un espace. Vouloir qu'il puisse se taire mais surtout, garder ses mains sur lui. Sur son propre corps. Pas comme l'autre nuit. Y repenser encore, de temps en temps. Se demander si tout aurait été différent si on aurait eu le courage de rester. De prendre cette douche, avec lui, et d'avoir dormi dans son lit. Un café le lendemain matin, un baiser volé avant de partir rejoindre le restant du groupe. Et la vision de la petite amie qui refait surface. Ne pas lui en avoir touché mot, avoir gardé cette expérience pour soi seulement. Ne pas trouver judicieux d'en parler avec quelqu'un d'autre.
Taper contre le volant, trouver qu'être pris dans cette voiture en sa compagnie n'aide pas à se calmer. Avoir l'envie de tout foutre en l'air, de le laisser sur le bord du chemin et de ... Si tu insistes. Déverrouiller les portières et poser, enfin pour la première fois, un regard sur lui. Un regard rempli de tristesse mais un regard tout de même. Être en colère mais être encore plus déçu de son agissement. Ne pas être soi-même depuis la dernière fois, depuis avoir passé une nuit à ses côtés.
Ils sont si proches l'un de l'autre et pourtant, San a l'impression de le voir bien plus loin.. Fronçant légèrement le nez lorsqu'il lui répond de manière un peu cinglante sur le fait de l'avoir appelé Monsieur.
- Je préfère que tu m'appelles comme tu l'as toujours fait. Pas besoin de tes "monsieur".
Pinçant légèrement les lèvres, il retient quelques autres paroles lorsque Woo lui dit ne pas avoir envie de lui parler. Fixant alors la route, jusqu'à cet embouteillage. Un coup dans le volant, la colère bien palpable et il voudrait savoir pourquoi. Mais il ne semble pas y être autorisé. Peut être un peu agacé de ne pas savoir, ne pas comprendre, ne rien pouvoir faire dans cette situation.. San lui dit qu'il n'est pas obligé de l'emmener jusqu'au Loft et qu'il peut le laisser au coin de la rue. Woo semble prendre cette proposition pour l'immédiat, car il déverrouille les portières. Et au moment où San le regarde à nouveau, ce n'est pas de la colère qu'il voit dans ses yeux.. mais de la tristesse et de la déception. Ca lui broie à nouveau le coeur et la main qui s'était posée sur la portière s'en retire pour approcher du visage de son ami.
- Woo.. L'autre soir, je ne suis allé rejoindre personne. J'ai simplement coupé mon téléphone et je me suis couché. Je suis désolé de t'avoir fait croire ça..
Une façon de le repousser pour qu'ils arrêtent de s'engueuler par sms. Une façon pour lui aussi de ne pas craquer et lui déballer ses sentiments. Bien qu'il l'ait sous entendu plus d'une fois, sans doute trop peu clairement à l'évidence. Doucement sa main vient attraper l'une des siennes, qu'il caresse avec prudence en continuant de l'observer. Sur ses gardes, juste au cas où.
- Et peu importe que ce soit cet acteur que tu sembles détester ou la moindre personne que j'ai pu croiser au show, aucuns ni aucunes ne m'a intéressé que pour une rencontre lors d'un évènement officiel. Tu pourrais fouiller mon téléphone, je n'ai récupéré aucun de leurs contacts..
Bon, il préfèrerait quand même qu'il évite de regarder dans son téléphone, mais si c'était vraiment nécessaire.. Ignorant ce qui pouvait le rendre à la fois en colère et triste, il essaye de s'excuser pour plusieurs choses à la fois. Essayant de comprendre ce qui avait été le déclencheur.
- Vraiment, je suis désolé pour ces malentendus ou pour t'avoir mis en colère pour ces choses. Comme le départ, j'ai su un peu en dernier moment, sinon tu aurais bien sur été le premier au courant.
Son coeur bat un peu plus vite, espérant ne pas se faire jeter hors de la voiture soudainement. Ce serait ennuyeux pour l'image s'il y avait des fans dans le coin.
Rouler des yeux, pas la peine de l'appeler San ou Sannie. Réaliser qu'on a merdé sur un truc, sur un gros truc. Penser à ce surnom, en trembler presque. Avoir encore sa voix imprimée en tête tandis que ... Lui faire mention de ne pas avoir envie de lui parler, faire de banals gestes avec sa main. Vouloir avoir la paix, ne pas engager de discussion. Vouloir le voir en sécurité et surtout, seul à son dortoir. Vouloir le reconduire pour cette raison première. Le savoir seul parce qu'on l'a soi-même reconduit. Et peut-être, PEUT-ÊTRE passer la nuit devant son domicile pour être certain que personne ne puisse aller le retrouver par la suite. Jaloux ? Non, nullement. Même pas un peu. Se demander si on devrait marquer son territoire pour être certain que personne ne puisse voler son dû. La remarque de trop, celle de vouloir quitter la voiture. Déverrouiller les portières et l'invité à sortir. Oser poser un regard dans sa direction, lui donner l'impression que rien ne va. Car rien ne va. Se sentir de trop depuis des jours, ne pas savoir comment lui expliquer comment on se sent depuis cette nuit. Lamentable est un mot et perdu, un autre.
Ne me touche pas. Avoir sorti ses mots lorsque la main de San s'approche un peu trop. Ne pas vouloir tomber pour lui à nouveau. Y être attaché beaucoup plus que l'on ne devrait. Tu as le droit de faire ce que tu veux, tu ne me dois rien. En avoir été blessé sur le coup. Le lecture en fût compliqué. L'avoir imaginé avec cet homme, à nouveau, celui qui hante des nuits d'insomnies depuis des semaines. Savoir qu'on ne peut battre ce genre d'hommes, ne pas être à la hauteur. Autant physiquement, que mentalement, que même pour l'expérience. Se sentir novice, dépassé, complètement perdu. Une main se fait prendre en otage et la laisser là. Déposer un regard sur les mains entrelacées, incapable de poser ses yeux à nouveau dans les siens. Regretter de ne pas avoir mis un chandail plus léger, commencer à avoir vachement chaud avec l'ambiance grandissante. Tu as le droit de faire ce que tu veux, de prendre contact avec qui tu veux. Je ... Tu me dois rien. Vouloir lui faire comprendre qu'il est libre, que malgré leur histoire, rien n'est fusionné dans le béton.
Reprendre sa main à la dernière réponse, comprendre que San n'a rien saisis. Rigoler, se moquer légèrement, avant de rouler des yeux, à nouveau. Et ne pas se le cacher. Vouloir démontrer une sorte d'embêtement. Tu peux faire ce que tu veux, tu peux ajouter des chiffres à tes conquêtes, j'en ai rien à foutre. Tu aurais pu rester des mois entier là-bas, ça ne m'aurait pas déranger. Menteur. Reprendre place sur son siège, poser son regard sur la route, avant de devenir un peu plus enrager. Peux-tu bien me dire ce qui bloque comme ça ? Encore un imbécile qui a décidé de se mettre sur la route et de déranger les braves gens ? Je veux juste te reconduire à ton foutu loft et retourner au dortoir, c'est trop demandé ?
Ne pas le toucher ? Compliqué alors qu'il en mourrait d'envie. Juste retrouver une proximité avec lui, le prendre dans ses bras comme avant. Savoir aussi que finalement, rien ne redeviendrait comme c'était avant cette nuit là. Il se souvient encore de ce moment de bonheur pour son coeur, de chaque soupir ou chaque regards accordés. Mais, il se souvient aussi de la douleur ressentit alors qu'il avait été abandonné là pendant qu'il se douchait.. Woo disparu du loft en si peu de temps et pas un mot, pas un message. San n'avait alors pas osé faire un pas vers lui, se disant qu'il avait peut être simplement eu envie de ne plus penser à ce qu'il semblait avoir regretté à peine la fin arrivée.
Il s'excuse pour lui avoir fait croire à un mensonge, sa main capturant finalement la sienne, ses doigts caressant sa paume et son regard ne parvenant plus à se détacher de lui. San lui dit aussi n'avoir récupéré le contact de personne là bas, n'avoir discuté avec aucun en dehors du show. Il pourrait bien lui donner son portable pour une vérification s'il le voulait. Woo lui dit alors qu'il ne lui devait rien, pouvant contacter qui il voulait ou faire ce qu'il voulait. Complètement perdu dans les réactions si différentes de son meilleur ami, ayant eu l'impression à de la jalousie et de l'attachement. Mais cette fois la sensation qu'il s'en moquait aussi. Il retire sa main de la sienne aux dernières paroles de San et sa réponse lui écrase un peu plus le coeur, lui coupant presque le souffle.
- C'est peut être ce que j'aurais du faire alors.
San n'était pas du genre à enchainer les conquêtes, ayant besoin d'une certaine affinité tout de même, ce que ne semble pas avoir comprit Wooyoung. Alors lui aussi se considérait que comme une de ces fameuses conquêtes ? Pourtant, c'était bien loin d'être le cas et San aurait pensé que cela paraissait assez clair.. A l'évidence non. Sa voix avait été un peu plus sèche, blessé des paroles de son ami. Et lorsqu'il se met à nouveau en colère, il ouvre finalement la portière.
- Tu n'as qu'à rentrer au dortoir, je finirais la route à pieds.
Casquette sur la tête, il sort et attrape son sac. Une hésitation en voyant les roses.. Avant de les prendre et les poser sur le siège avec une certaine délicatesse. Il aurait voulu lui offrir en même temps qu'un des cadeaux ramenés, mais ce n'était clairement pas le moment. Une petite carte avec écrit "Pour Wooyoung" dessus. Et si jamais il venait à ouvrir cette petite carte, alors il pourrait y lire quelques mots de plus : "Puisque je n'ai pas pu t'emmener en Italie, je ramène donc quelques souvenirs d'Italie vers toi. Affectueusement, San". Il referme la portière et monte sur le trottoir en faisant attention de ne pas se faire repérer, avançant d'un pas tranquille. Ca lui ferait un peu d'air aussi et lui laisserait sans doute l'espace de réfléchir sans avoir le label à ses basques.
L'envie de lui dire qu'il peut y retourner, qu'il peut continuer ses petites sauteries à Rome et y rester. L'envie de lui dire de partir, de faire le reste du chemin à pieds. Le coeur gros, l'envie de se mettre à pleurer à nouveau. Penser sans cesse au lendemain matin, après la dernière soirée passé chez lui, dans son loft. Avoir passé le restant de la nuit chez sa propre mère, ne voulant pas retourner au dortoir et tomber nez à nez avec un des membres du groupe. Avoir passé la nuit dans le lit de son petit frère, collé à ce dernier, essayant de ne pas se mettre à pleurer. L'avoir dérangé toute la nuit, l'avoir empêché de dormir et s'en être voulu par la suite. Un petit-déjeuner avalé en chemin, de retour au dortoir par la suite, espérant ne pas y croiser ce meilleur ami. Ne pas l'avoir croisé dans un premier temps, être tombé sur un des membres et avoir dû mentir pour cacher son manque de sourire et de bonne humeur. Lui avoir fait mention d'une soirée chez les parents, d'avoir voulu passer du temps avec le frangin mais surtout, ne pas avoir parlé de San. Et de tout ce qui c'était passé.
Regarder sa main maintenant dans la sienne. Avoir envie de la retirer en vitesse mais y rester quand même quelques secondes. Avoir besoin de l'entendre s'exprimer. Avoir longtemps rêvé de sa voix et du pouvoir que cette dernière puisse avoir sur nous. Ne pas réellement le croire, toujours penser à mal, venant de lui. Savoir qu'il a pu s'amuser avec d'autres pendant son séjour, ne pas lui en vouloir. Le savoir libre, plaisant pour les autres. Savoir qu'il a une vie. Retirer sa main, commencer à paniquer dans la voiture. Se sentir comprimé, avoir besoin d'air et d'espace. Pas la peine d'entendre ses excuses pour des choses que l'on ne croit pas. Il possède les plus beaux yeux du monde, normal qu'il puisse les poser sur quelqu'un d'autre. Sur quelqu'un de plus plaisant et de disponible.
La portière s'ouvre et il disparait. Ne pas croire une seconde à son départ dans un premier temps, rouler des yeux lorsqu'on le voir refermer la porte. Le prendre pour un con. Pour un imbécile. Pour toutes ces choses, l'une après l'autre. Rager, jurer et regarder les fleurs posées sur le côté. Ne pas se fier à la carte, ne même pas penser à la lire. Ne pas vouloir entrer dans son monde trop parfait. Aller, reviens gros bébé. Être sorti de la voiture quelques secondes, décidant de lui crier dessus. Savoir qu'il entend, savoir qu'il reviendra. Parce qu'il reviendra, non ? Tout le monde te regarde, tu as l'attention que tu voulais. Maintenant, embarque princesse. Le savoir sur les nerfs mais l'être encore plus. Je compte jusqu'à trois et si tu n'es pas de retour dans la bagnole, je dégage d'ici. Tu feras le reste à pieds. Un ... Savoir que la voiture ne pourra pas aller plus loin pour l'instant, bloquée. Savoir par contre que dès que l'occasion se fera, cette dernière ne restera pas en place et partira. Au loft ou au dortoir, mais elle partira. Avec San ou sans San.
Visage en partie caché par la casquette, San a quitté la voiture pour laisser Wooyoung avec le reste de sa colère et de ses paroles blessantes. Comme si son ami oubliait que ses mots pouvaient lui faire très mal aussi. Certes, il était fautif de beaucoup de choses, mais il n'était pas volage au point d'aller s'amuser avec le premier venu sur un coup de tête. Sentir toute cette colère pour cacher la tristesse qu'il ne comprenait pas, il préférait donc continuer à pieds. De toute façon, la voiture était bloquée pour le moment. Bien que cela commence à avancer plusieurs mètres en avant. Cela permettrait à Woo de rentrer au dortoir comme ça.
Les roses laissées sur le siège avant, les deux petites boites au fond de son sac qu'il met sur l'épaule et avançant en baissant la tête pour ne pas se faire trop remarquer. Ce qui est un échec total lorsque son meilleur ami sort de la voiture pour l'interpeller, complètement à découvert. Evidemment que Wooyoung se faire reconnaitre et on le regarde alors avec plus d'attention pour comprendre qu'il s'agit bien de San.. Un souffle agacé passe ses lèvres et il jette un regard désapprobateur à l'autre garçon.
- Je finirais à pieds, ça ira plus vite. Rentre aussi quand la route se sera débloquée.
Essayer de ne pas montrer sa mauvaise humeur dans ses paroles, esquisser même un sourire alors qu'il voit quelques demoiselles sur le côté déjà en train de sortir leurs portables pour prendre des photos. Faisant comme si de rien était pour reprendre son chemin sur le trottoir, quelques pas sur le passage piéton pour changer de côté. Le coeur complètement écrasé dans sa poitrine aux mots de Woo. Pas seulement ceux dans la voiture, mais aussi les messages. Blessé, un peu bafoué peut être. San voudrait pouvoir ne plus l'aimer, ce serait plus simple. Ils s'excuseraient, s'engueuleraient un bon coup et irait boire ensemble pour oublier.
Si seulement c'était si simple.
Il ne parvenait pas à maitriser ce qu'il ressentait. Son amour, la passion qu'il voudrait lui transmettre encore. Sa jalousie et sa possessivité démesurée pour un ami, alors même que Woo avait une copine maintenant. Se demandant qui et depuis combien de temps. Si elle était jolie. Si vraiment elle le méritait. Non, bien sur que non. Au fond de son esprit, une voix lui soufflait que personne ne méritait vraiment son ami.
Son portable vibre dans sa poche et il s'arrête donc sur le trottoir d'en face pour décrocher. Le manager qui l'appelle pour lui demander ce qui se passe. Que des photos de lui en train de marcher dans la rue sont en train de tourner et même de Woo qui semble lui crier dessus par la portière de la voiture. Un nouveau soupir et un coup d'oeil vers son ami alors que San dit à l'autre homme que tout va bien, il rentre parce qu'il y a des bouchons.. Raccrochant en espérant que cela ne poserait pas de véritable problèmes.
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Sujet: Retour.. chaotique [ PV Wooyoung ] 
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