La basse vibre dans ses muscles et les notes résonnent dans ma tête. Au volant à gueuler dans ma bagnole la chanson qui passe sur mon compte Spotify. J’écoute du Gray pour nourrir ma culture.Je connais les paroles par cœur parce que BM c’est un Gray loveur. Enfin dans l’histoire, c’est Gray le loveur avec sa gueule d’ange parfait. Comment ne pas craquer pour ce type qui nous susurre son nom de scène à chaque début de musique ? Ralalah… le bg. Beau gosse ou big boss, selon vos préférences. Comment j’ai fait pour avoir un date avec lui ? Je lui ai envoyé un p’tit message privé sur insta et je lui ai proposé d’aller prendre un verre, forcément pour le travail. Ce soir, on va travailler le lever de coude !
Le bar m’accueille sans vraiment faire attention à moi, car j’suis un client parmi tant d’autres. Sans prétention, je pose mon fessier dur comme de l’acier sur une chaise, à l’abri des regards curieux, c’est-à-dire au fond avec les toiles d’araignées.
Je lui envoie un petit message pour dire que j’suis arrivé et je prie pour ne pas me transformer en statue de pierre. Ne sachant pas s’il va arriver tout de suite ou pas, je me demande si je dois déjà commander à boire. Il fait chaud dans ce pays, il faut s’hydrater et quoi de mieux que… du soju ? Ni une ni deux, un serveur vient me rapporter une bouteille de notre alcool préféré du pays et avec deux verres pour pas faire le rapiat. En attendant, Instagram est mon ami et je rappe lentement sur les jolies filles.
Incorrigible bosseur qui finit bien trop tard ou bien trop tôt. Il avait fait pourtant pas mal de promesse, comme celle de véritablement sortir de son studio et pas seulement car le business le demandait. C'est pourquoi quand l'occasion s'était présentée de passer une soirée un peu cool avec quelqu'un qu'il côtoyait habituellement peu, le compositeur avait accepté. Cela faisait un moment qu'il cherchait un moyen de discuter un peu plus avec Big Matthew, ce gars si impressionnant qu'il captait tous les regard où il allait. Aux yeux du producteur qu'était Lee Seonghwa, c'était véritablement délirant qu'aucune agence de premier plan n'est voulue mettre le grappin sur le garçon. Mais pour le musicien c'était presque une bénédiction, lui qui avait toujours apprécié la forme d'indépendance que c'était offert K.A.R.D toutes ces années. Ils avaient mérité leurs places d'outsider favoris de la K-pop. En arrivant au lieu du rendez-vous, il fut difficile pour Gray de ne pas immédiatement remarquer le plus jeune, peut être aussi car il le savait là... Ses pas le menèrent doucement à côté du rappeur, ses propres mains dans les poches, il observa une seconde ce par quoi Matthew semblait absorbé. - Mignonne la blondinette ! commenta t-il, son éternel sourire plein de malice placardé sur son visage, les sourcils relevés d'amusement sur son faciès pour une fois pas trop usé par le labeur.
Mon attention s’attarde sur la fameuse blonde dont pointe un commentaire venant derrière moi, mais n’étant pas importante à mes yeux, mon intérêt se détache rapidement pour regarder celui que j’attendais : Gray. Je me lève pour le saluer à l’américaine, c'est-à-dire poignée de main,contact des épaules et petite tape dans le haut du dos. “Heeeey !” Trop heureux de le voir, le sourire du type en joie est placardé jusqu’en haut de mes joues. “Mets toi bien va s’y.” Dis-je en l’invitant à s’installer en face de moi. Un peu trop excité, j’attends au moins qu’il s'assoit avant de continuer à bavarder. “Ca m’fait super plaisir de te voir mec, j’suis content que tu aies bien voulu me rejoindre boire un p’tit coup.” Lui dis-je en mimant une gorgée avec les mains. “J’te sers ?” Gray est mon aîné et même si je suis né à Los Angeles, je respecte les manières qu’il faut adapter en société (enfin certaines). Alors, je le sers poliment de l’alcool commandé un peu plus tôt.
L’étreinte est sincère, celles de gars qui se connaissent depuis leurs débuts, et même si ce n’était pas tout à fait vrai, c’était tout comme. Les amis de mes potes sont mes potes comme on dit, et ils partageaient tous les deux suffisamment de lien d’affinités pour se considérer comme des membres d’une même famille artistique après tout. Matthew le dépasse d’une bonne tête. Seonghwa essaye de ne pas trop y prêter attention. Mais le garçon est impressionnant, une façade couvrant sa nature plutôt adorable, du point de vue du producteur. Entre la carrure du garçon et sa hauteur sous plafond, il avait de quoi attirer les regards. Heureusement la vieille dame propriétaire du lieu ne semblait pas prêter attention ni aux Adonis de son établissement. - Ça fait plaisir que tu m’ais contacté ! Avec tous ce que tu fais en ce moment tu dois être un peu débordé non ? Gray acquiesce et tend son verre vers le cadet afin de se faire servir dans règles de l’art. Ça ne durerait certainement pas très longtemps, mais pour la forme, ce n’était pas tout à fait désagréable. - On va trinquer à quoi alors superstar ? Le sourire en coin du musicien revient sur son visage, un réflexe véritablement caractéristique de sa manière d’être, toujours prêt à faire de l’esprit quelque soit la situation.
L’ambiance au sein du bar est exactement ce qu’il cherchait, c’est-à-dire, tranquille avec une petite musique de fond sympathique. Les clients presque absents, on va pouvoir papoter aisément sans se faire harceler par des gens ou à gueuler pour se faire entendre. Maintenant, il fallait compléter le set d’apéro. Pour ce faire, j’interpelle le serveur pour lui demander des trucs à grignoter et une autre bouteille d’avance, car on ne sait jamais si le soju vient à disparaître dans dix minutes. Entre le service, je regarde le producteur et avec une touche de séduction, je lève les coudes et je tourne les mains vers le ciel, épaules redressées. “Pareil pour toi. Tu dois avoir beaucoup de taf. Mais, j’ai toujours une petite place pour toi.” Et en me rendant compte de cette fin un peu gringe, je me mets à rire. “Crois pas que je cherche à te draguer.” De toute manière, ça doit se sentir à plein nez que j’aime les femmes.
La célébration arrive et j’annonce à quoi nous devons trinquer. “À notre rencontre, car j’suis grave content.” J’suis déjà en train de lui faire des compliments, alors qu’est-ce que donnera mon discours quelques verres plus tard…
Sans plus attendre, nos verres s’entrechoquent et j’avale mon verre en une gorgée. Bruyamment, je repose mon verre, le sourire toujours perché aux lèvres. “Alors raconte-moi un truc de merde qui t’es arrivé cette semaine. Je te raconte le mien juste après.” De quoi se défouler, parler sans être trop sérieux, car est-ce que c’est le moment d’être sérieux ? No, no, no.
Il n'y a pas à dire, c'est toujours un peu magique de se retrouver sans un boui-boui isolé entre l'odeur de la sauce brune des nouilles et de la bière fraîche. Lorsqu'il est à l'étranger Lee Seonghwa y pense, à ce genre de moment, ça lui rappelle qu'il a toujours un endroit où revenir, un endroit qui est chez lui. On ne ferait pas plus coréen à l'inverse de l'homme aux épaules fortes qui se trouve devant lui. Son prénom rappelle d'autres contrées bien que son nom soit celui de ce pays. Les verres finissent par se saluer et Gray laissé un râle de satisfaction brute sortir de sa gorge désaltérée. - ça te servirait à rien de me séduire, je ne suis plus à AOMG et je ne viendrai pas te débaucher ! Un rire presque trop fort ponctua sa phrase avant que le grand Matthew ne reprenne la parole. - quelque chose qui me soit arrivé... La pensée se fait lointaine un instant tandis que de ses baguettes, il vient attraper une rondelle de radis mariné au kimchi. - je me suis endormi sur mon synthétiseur et j'ai eu la marque des touches imprimées sur le visage toute l'après-midi de mardi. Cela avait marqué le début d'une nouvelle résolution chez le producteur qui se promettait maintenant de dormir suffisamment la nuit, au moins cinq heures, ce serait pas mal, avant d'aller à la salle puis au studio afin de ne pas reproduire encore ce sommeil incontrôlé. D'autant plus que les synthétiseurs ce n'est pas donné et ça serait vraiment chiant d'avoir à en racheter un pour une raison aussi idiote. - à toi big boy ! Annonça fièrement Gray en portant de nouveau sa bière à ses lèvres.
C’est vrai que Gray n’est pas à AOMG, probablement mieux pour le bien de sa musique. Faisant mine d’être offusqué, je pose ma main droite sur mon cœur. “Comment ça tu ne viendrais pas me débaucher ? Tu ne me trouves pas intéressant.” Je fais mine d’essuyer une petite larme sous l'œil. Imaginons que ce soit le contexte, je ne partirais pas de mon groupe. KARD fonctionne plutôt bien. Le groupe a son public, pas énorme, mais solide. Et je pense que KARD a encore quelques années à vivre. Après, cela ne m’empêche pas de faire mes prods à côté. D’ailleurs, en parlant d’AOMG, j’avais fait un feat avec Jay Park. C’était un rêve pour moi. Et le voilà réalisé. Une petite étoile à l’intérieur de moi espérait que cette chance allait encore durer et se reproduire encore d’autres célébrités que j’affectionne.
Des éclats de rire résonnent dans la pièce. Son anecdote pourrait presque me rappeler un souvenir. La fatigue qui tire lorsqu’il est quatre heures du mat et que ça fait une semaine que tu fais la même chose. Là, c’est dur. La table de mixage peut devenir le meilleur coussin du monde.
Voyant le monsieur se servir, j’en fais de même et je réfléchis, tout en mâchant, à quelque chose. “J’ai l’impression que j’ai un truc de merde par jour. Le plus dur c’est de choisir.” Dis-je en ricanant légèrement. “Y’a deux jours, on faisait un short avec un girlsgroup. On devait danser sur leur choré. Et j’ai fait un mouvement de trop, mon fut’ s’est déchiré.” Je secoue la tête de gauche à droite, dépité par ce souvenir. La honte que je m’étais collée… Par chance, on a toujours un change dans la bagnole. Le manager était allé le chercher et j’ai pu l’enfiler et poursuivre les activités, les joues rosées.
Parfois, il suffit de rire. Ça fait du bien de rire, et Gray se prend au jeu à la fois par les mimiques de la montagne de muscle aux paroles si amusantes qu'il ne peut s'empêcher de se laisser porter par la conversation. Il s'imagine un instant, signer avec Matthew, il y aurait de quoi faire, ses fans le suivraient, c'était un profil intéressant, mais il tenait vraiment à son groupe et ça se voyait. - J'en parlerai à Woo, on verra s'il veut bien d'un mec aussi costaud que toi dans le label... Ça pourrait l'effrayer le petit. Lee Seonghwa ne manquera jamais une occasion de se moquer de leur maknae à eux, même si au fond, c'est pour lui qui il a le plus de respect. Ce gosse est doué, personne ne le niera, plus que lui ? C'est certain ! Quant à Matthew, son style pourrait clairement matcher dans leur équipe, avec Code Kunst aux manettes... Mais le producteur n'a pas plus le temps de réfléchir que l'anecdote de son interlocuteur manque de le faire avaler de travers et il toussote en se tapant la poitrine et en grimaçant. - c'est quoi comme genre de fringues pour que ça se déchire comme ça ? Un instant, il laisse une grimace s'afficher sur son visage aux traits fins bien que rongé de fatigue. Il a perdu du poids dernièrement, il espère que ça ne se voit pas trop au fond. - il y a un paquet de groupes de filles qui sortent en ce moment, on dirait ... On entend parler que d'elles. La compétition doit être rude. La remarque semble anodine, comme lancée sans réfléchir, mais au fond, qui résiste à tout ce tapage médiatique autour des jeunes femmes en Corée du Sud ? Personne ! Pas même Gray, dont l'ombre de la femme de sa vie avait un temps elle aussi été exposée au plus haut des tabloïds avec son groupe. Elle aussi avait été admirée par des milliers d'autres regards que le sien. - Faut avoir les épaules solides pour tenir dans le milieu ! Ça va comment ? Seonghwa cherche à se changer les esprits, ne pas laisser son cœur se perdre dans trop de nostalgie. Oh, beaucoup de gens avaient su à un moment ou un autre pour lui et Tiffany, mais cette histoire avait prit le chemin de l'oubli, pour le pire ou le meilleur, certains s'en souvenait, lui tout particulièrement restait bloqué à cette époque encore aujourd'hui.
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Sujet: Late night (ft. Seonghwa) 
J’écoute du Gray pour nourrir ma culture.Je connais les paroles par cœur parce que BM c’est un Gray loveur. Enfin dans l’histoire, c’est Gray le loveur avec sa gueule d’ange parfait. Comment ne pas craquer pour ce type qui nous susurre son nom de scène à chaque début de musique ? Ralalah… 
le bg. Beau gosse ou big boss, selon vos préférences. 
et je prie pour ne pas me transformer en statue de pierre. Ne sachant pas s’il va arriver tout de suite ou pas, je me demande si je dois déjà commander à boire. Il fait chaud dans ce pays, il faut s’hydrater et quoi de mieux que… du soju ? Ni une ni deux, un serveur vient me rapporter une bouteille de notre alcool préféré du pays et avec deux verres pour pas faire le rapiat. En attendant, Instagram est mon ami et je rappe lentement sur les jolies filles. 
Les clients presque absents, on va pouvoir papoter aisément sans se faire harceler par des gens ou à gueuler pour se faire entendre. Maintenant, il fallait compléter le set d’apéro. Pour ce faire, j’interpelle le serveur pour lui demander des trucs à grignoter et une autre bouteille d’avance, car on ne sait jamais si le soju vient à disparaître dans dix minutes. 
Entre le service, je regarde le producteur et avec une touche de séduction, je lève les coudes et je tourne les mains vers le ciel, épaules redressées. “Pareil pour toi. Tu dois avoir beaucoup de taf. Mais, j’ai toujours une petite place pour toi.” Et en me rendant compte de cette fin un peu gringe, je me mets à rire. “Crois pas que je cherche à te draguer.” De toute manière, ça doit se sentir à plein nez que j’aime les femmes. 
et j’avale mon verre en une gorgée. Bruyamment, je repose mon verre, le sourire toujours perché aux lèvres. “Alors raconte-moi un truc de merde qui t’es arrivé cette semaine. Je te raconte le mien juste après.” De quoi se défouler, parler sans être trop sérieux, car est-ce que c’est le moment d’être sérieux ? No, no, no. 
Imaginons que ce soit le contexte, je ne partirais pas de mon groupe. KARD fonctionne plutôt bien. Le groupe a son public, pas énorme, mais solide. Et je pense que KARD a encore quelques années à vivre. Après, cela ne m’empêche pas de faire mes prods à côté. D’ailleurs, en parlant d’AOMG, j’avais fait un feat avec Jay Park. C’était un rêve pour moi. Et le voilà réalisé. 
Une petite étoile à l’intérieur de moi espérait que cette chance allait encore durer et se reproduire encore d’autres célébrités que j’affectionne. 
