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feat.    @Cho Gue Sung    

Excellente fille des USA, la Corée du Sud s'inspirait de ses traditions sportives pour créer les siennes. Matchs de baseball, basketball comme football ne pouvaient commencer ni finir sans quelques spectacles. La mascotte des équipes mettait l'ambiance et cet avant l'arrivée des artistes et, bien que me répétant que j'étais la plus brave des demoiselles, ces créatures pelucheuses m'effrayaient tout autant que les animatroniques. Et pourtant, je ne jouais jamais à de quelconques jeux vidéo susceptibles d'accroître mes angoisses. Issue d'une phobie qui comme toutes, se voulait irrationnelle, ma masklophobia était des plus difficiles à masquer tandis que je chantais une de mes œuvres les plus appréciés, "Top or Cliff" en la compagnie d'un dragon rouge, représentation de l'équipe nationale, et d'un tigre qui avait été la représentation du pays du soleil couchant lors de la Coupe du Monde de 2002. Bien que leurs mouvements fussent lents, je ne pouvais m'empêcher de tenter de les garder dans mon champ de vision tandis que je souriais à un public qui attendait avec impatience la prochaine chanson. Mon répertoire étant plutôt des ballades, on m'avait alors proposé d'interpréter la fameuse "Love Battery" d'Hong Ji Young. Une artiste merveilleuse que l'on ne reverrait pas de si tôt suite à son scandale. Et je n'avais pu refuser. C'était un véritable honneur d'avoir été choisi parmi tant d'autres pour un match local entre les Diables Rouges et les Corbeaux à trois pattes nippons. Entonner un air de trot, ce style musical coréen était une véritable joie qui aurait pu s'intensifier si je n'avais pas dû supporter ces immenses peluches. Les spectateurs le voyaient-ils ? Je l'ignorais. On ne me fit toutefois aucune remarque tandis que je rejoignais une place VIP en tribune pour assister à la rencontre. Sportive ? Avec mon caractère doux, nombre de personnes me pensaient pantouflardes alors que j'adorais l'athlétisme et les sports collectifs. Ma vie d'idole ne me permettait à présent que de faire quelques joggings de temps à autre ou apprendre les bases des arts martiaux pour des dramas.

L'entracte arrive et je me sors de ma torpeur de fan criarde et bien trop dans l'affrontement qui a lieu sous ses yeux pour chanter "Astaga" de Jang Yoonjeong, très patriotique, devant une foule que je trouve des plus active. Même les opposants prennent plaisir à mes chants et j'apprécie leur fairplay quand je clôture cette rencontre, gagnée par mon pays et je n'en suis pas peu fière, par la reprise du fameux "Gods" de New Jeans. Un brin provocant, certes, mais la chanson est aimée de nombre de contrées. Puis on ne m'a guère laissé le choix. Je dépose micro et écouteurs pour les retours de son avant d'accepter quelques photos, non sans malaise avec les mascottes. On fini par doucement m'oublier et je me lance dans les couloirs du stade afin d'éviter toutes nouvelles intéractions avec ces créatures démoniaques. Mes pieds me guident même jusqu'à une salle, sûrement de conférence, que je ne quitte que lorsque le silence se fait. Je rejoins alors de nouveau les couloirs, déserts...Les lumières sont éteintes, seules celles des sorties de secours ne me plongent pas dans une obscurité totale. Où je suis ? Excellente question. Si je suis plongée dans un mauvais rêve, il est aussi intrigant et angoissant qu'un jeu d'horreur.

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feat.    @Kim Se Jeong    

Il n'y a pas de matches moins importants, de toute manière, il n'y a pas à réfléchir, si on est sur le gazon, c'est pour gagner. Voilà comment réfléchi Gue Sung, en dehors du terrain, il pourrait se montrer plus conciliant, moins catégorique, plus souple, voir même nonchalant, mais voilà, sur le terrain il n'y a que la victoire. Pour cela, il faut donner de soi, et l'impressionnante quantité de sueur vient coller son t-shirt à son torse prouve que la petite star du football coréen ne compte pas laisser à quelqu'un d'autre la primeur de se faire remarquer.
Il n'a plus vraiment à faire ses preuves, mais comme le Cho le fait souvent remarquer, il ne fait pas partie des génies de ce sport, il n'est pas né avec un savoir inné, il a appris, il s'est transformé et étonnement... C'est à l'armée qu'il comprit que ce sport était le sien.
Alors aujourd'hui, entre les clameurs de la foulé et les encouragements de son équipe, il marque un but puis un deuxième et enfin ... On le fait sortir du terrain pour la mi-temps et il sent que son corps en demande plus, toujours plus, alors il fait un footing dans les couloirs du stade, chauffant ses muscles déjà malmené et refusant la pause qu'on l'encourage à faire. Au Danemark il ne fait que peu de sélection, alors quand il est dans son propre pays, il faut être au-dessus du lot.
C'est dans sa course qu'il aperçoit une chose insolite, attendant que le match ne reprenne et sachant pertinemment qu'on ne le ferait pas remonter dans le match avant les dernières minutes. Ses foulées le mènent jusqu'à la porte qu'il vient de voir ouverte, un endroit où personne ne devrait se trouver à cette heure, car qui viendrait s'isoler ici et maintenant ? À moins que... Les sourcils de Gue Sung se froncent, il n'y a que les personnes malveillantes et celles qui se sentent mal qui peuvent ainsi se mettre à l'écart. Dans un cas comme dans un autre, ça ne le regarde pas et pourtant... Pourtant, il avance et pousse la porte à son tour éclairant le dos d'une jeune femme apprêtée par la lumière du couloir derrière lui.

- je peux savoir ce que vous faites ici ? Demande t'il d'une voix forte et assurée, afin de ne pas se montrer déstabilisé par son excès de courage, qui en dehors du terrain ne lui ressemble pas véritablement, préférant éviter les bravades inutiles.