du er den smukkeste kunst herinde "tu es la plus belle œuvre d'art ici"

w/ ✰ Rosé & Gue Sung
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Ce que l’hiver apporte au Danemark en vent et humidité, il l’apporte en chaleur et humidité en été.
C’est ainsi que les Danois se définissent, coincé entre l’eau et la terre, toujours à naviguer à vue sur leurs vélos.
Cho Gue Sung n’était pour ainsi dire pas prêt pour ce qu’il allait vivre en arrivant dans un pays aussi plat que la Corée du Sud était vallonée. Ici, pas besoin de marches interminables pour rentrer chez soi pas de grands forets en hauteurs ou d’abruptes décrochements dans la mer, tout n’était qu’horizontalité et plages sablonneuses aux couleurs de gré. L’horizon semblait pouvoir se découper où que l’on aille si ce n’était pour les maisons aux murs jaunes ou bien en briques rouges qui venaient façonner l’urbanisme disparate du petit pays européen.
La frénésie de la capitale coréenne était bien loin à présent. Randers, la ville où il avait pris résidence, n’était pas très grande, mais tout était à porté de main et la population relativement jeune. Il lui fallait une dizaine de minutes en voiture pour se rendre au stadium – et il ne comprenait toujours pas pourquoi les membres de son équipe acceptaient de faire vingt minutes à vélo pour y aller, c’était une habitude qu’il n’était lui-même pas prés à prendre. La vie était simple, et on ne lui demandait pas d’être autrement, car il était ici pour travailler après tout.
Malgré tout, lorsque l’invitation de l’ambassade de Corée du Sud au Danemark était arrivée dans ses mails, le sportif n’avait pas hésité une seconde, sautant sur l’occasion pour aller faire une excursion dans la capitale danoise et s’éloigner un peu de la monotonie de sa ville d’adoption le temps d’un long week-end d’été.
La perspective de pouvoir parler sa langue maternelle et de manger des petits fours était relativement plaisante.
Sans savoir à quoi s’attendre, Gue Sung avait fini par mettre un costume plutôt distinguer dans une valise et prendre le train en direction de la capitale le jour même de la cérémonie, se débrouillant pour faire payer par la même occasion quatre nuits d’hôtels dans la ville de la Petite Sirène.
La soirée avait pour but de renforcer les liens culturels entre le pays européen et asiatique. Il y avait plusieurs pontes de la haute société danoise, certainement des princes ou princesses – Gue Sung avait vaguement compris que l’on était en monarchie ici mais ne s’y intéressait guère ; quelques diplomates coréen et personnalités de premier plan. Ainsi, en autre de lui-même et son collègue du FC Mydtjylland Lee Han Beom, se trouvait, la seule et unique Roseanne Park.
Au début, Gue Sung n’en avait pas cru ses yeux, et puis il avait bien fallu se rendre à l’évidence, Rosé de Blackpink, LA Rosé de Blackpink s’était vue invité à la même soirée que lui au Danemark. Plus qu’improbable, cela n’arrivait en réalité pas dans une vie. Après une courte délibération avec Han Beom qui s’était terminé par la victoire par ciseau du plus jeune des deux Gue Sung avait été celui qui avait eu le privilège de l’aborder pour lui demander son numéro, et, prit dans un élan de confiance, il l’avait invité le lendemain même pour une sortie à la Carlsberg Glyptotek, un nom dont il ne savait rien mais dont la fondation posait son logo partout. Sachant vaguement que la Glyptotek était une sorte de musée, il espérait par cette invitation impressionner la jeune femme et la faire ainsi accepter.
C’est pourquoi il se retrouvait, de bon matin, quelques minutes avant l’ouverture du musée, habillé le plus simplement du monde d’une veste et d’un t-shirt sur un pantalon chino, pour ne pas attirer les regards malgré son mètre quatre-vingt-huit, des lunettes de soleil Versace vissé sur le visage, ses cheveux mi-long rabattus vers l’arrière, devant l’entrée privée du musée ou l’ambassade de Corée avait joué des coudes suite à sa demande pour le faire passer.
Tout était arrangé, Rosé allait arriver – du moins il l’espérait – ils allaient faire un tour dans le musée, boire un verre, et après… après il n’en savait trop rien, mais l’occasion était trop belle pour la laisser passer. Roseanne était trop belle pour la laisser passer et inutile de dire que la savoir au Danemark avait quelque chose d’inattendu.
Neuf heures sonnèrent, heure du rendez-vous, heure de tous les espoirs du sportif sans même savoir de quoi sa journée serait faite.

 @Roseanne Park  

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w/ ✰ Rosé & Gue Sung
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La jeune femme arrive, elle est plus simple, plus humaine. Gue Sung ne peut s'empêcher de sourire, son visage laissant voir deux petites fossettes et une ride au menton. Voilà qu'il est certainement loin lui aussi du physique de toutes les idoles que la jeune femme à l'habitude de côtoyer. Pas de maquillage, pas de coiffeur, pas de paillettes à mettre aux coins des yeux. Il est lui, avec tout son charisme et sa présence et le sportif sait que cela suffit.
Elle s'avance. Rien que le fait qu'elle ait accepté cela le rend un peu fou, il sent ses doigts devenir un peu mous, mais il tient bon. Son regard perçant celui de la jeune femme alors qu'il s'adresse à elle à son tour.
- Je laisse mon maillot au vestiaire pour aujourd'hui, je l'avoue, on est loin de mon terrain.
La chanteuse ne se doute pas d'à quel point il sort de sa zone de confort en étant ici. Les œuvres d'arts, rien qui ne l'intéresse vraiment, et pourtant, c'était logique d'emmener quelqu'un comme Roseanne Park à la Carlsberg Glyptotek.
- Je préfère te donner rendez-vous ici plutôt que d'avoir à te partager avec tous tes fans à l'entrée.
Le Cho laisse un sourire tendre décorer son visage puis avec un geste, il l'invite à entrer.
Une jeune femme blonde en tailleur bleu marine les attends, elle a les cheveux coupés au carré et de grosses lunettes sombres sur le nez. Pour le footballeur, il s'agirait de la Danoise la plus commune qu'il puisse jamais voir. Il commence à les connaître.
- Hej.
La salutation en danois fait esquisser un signe étonné de la jeune femme.
- We...have... Appointment ?
Cho Gue Sung déteste l'anglais. Sa première interview dans cette langue avait été un désastre, et il avait avoué plusieurs fois lors d'émissions dans son propre pays qu'il se sentait bête dans la langue de Shakespeare.
Seulement voilà, maintenant le sportif n'avais plus le choix - et cette langue était finalement bien plus simple et moins étrange que le danois qui grinçait de manière déplaisante à son oreille.
- Mister Cho ? Demanda la jeune femme, son accent danois ayant disparu au profit d'un accent anglo-saxon parfait.
Une autre chose qu'avait appris Gue Sung, tout le monde parlait anglais dans ce pays. Parfois même mieux que les anglais eux-mêmes.
- Yes !
Le membre du FC Midtjylland répondit de son sourire le plus brillant tandis qu'il laissait la guide les mener à travers un petit couloir à l'écart vers une salle où on leur remet des pass VIP.
Se retournant enfin vers la chanteuse en montrant son pass triomphant, Gue Sung se fend d'un sourire.
- J'espère que ça va être bien ! Dit-il, un ton presque trop enfantin pour la situation comme si ils allaient monter dans une une nacelle de d'attraction et non pas dans une salle où de petites statuettes de danseuses longilignes en cuivre et airain trônent en prenant différentes poses sur une immense table centrale au dessus du nom écrit sur un cartel blanc "Auguste Rodin".

 @Roseanne Park  

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w/ ✰ Rosé & Gue Sung
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Gue Sung se met à sourire, un sourire calme, un peu lointain, qui pourrait paraître idiot, mais il sourit. Ses yeux ont du mal à lâcher la chevelure dorée de Rosée qui semble briller d’autant plus que les lieux lui paraissent un peu daté et sombre. La petite salle des statuettes de Rodin – puisque c’est donc là qu’on les emmène- semble être l’une des plus haute du musée, il a fallu monter des marches et il n’y a pas de fenêtres. Seulement de petites statues de bronze qui semble les observer autant qu’ils les observent. De petites danseuses de Degas se trouvent là aussi, moins sensuelles que leurs sœurs d’une époque similaires, elles montrent une fragilité. Dans un mouvement de Roseanne passant son poigné autour de son bras, cherchant à évincer la jeune femme qui devait leur servir de guide, le footballeur se surprend à trouver les petites danseuses étrangement similaires à la coréenne à ses côtés.
Sans véritablement comprendre ce qu’il se passe, le footballeur et la Black Pink se retrouvent seuls. La danoise semble partir, un léger sourire sur ses lèvres, mais le sportif n’écoutait pas vraiment et il n’en sait pas trop quoi répondre lorsque la jeune femme, visiblement très contente d’elle-même, s’adresse à lui à nouveau en coréen.
Oui c’était convainquant, du moins suffisamment, mais pourquoi donc ?
Quelque chose dans le regard de la Park fait penser au Cho qu’elle parle d’une forme d’intimité et il ne peut s’empêcher de laisser un petit rire court dans son souffle, choqué et séduit -une fois encore – par la personnalité de la jeune femme ;
Mais une forme de gène le prend, réalisant soudain qu’elle s’attend à ce qu’il dirige la marche.
- Tu sais … maintenant que notre guide est partie… je ne sais pas trop quoi te dire. Je n’y connais rien moi.
La franchise de ses paroles se répercute dans un geste de ses mains vides qui se lèvent comme si elles étaient la représentation de son savoir.
Sa peau tannée par le soleil, ou plutôt par le fait qu’il passe sa vie sur les terrains, car le soleil on en manque rapidement au Danemark, cette teinte si particulière, contraste avec la peau d’opale de Rosé.
Elle lui parait encore plus irréelle maintenant qu’elle est près de lui, comme si, la voir dans une télévision ou sur l’écran de son téléphone ferait beaucoup plus de sens que cela.
- Ok bon…
Sentant son courage lui revenir, Gue Sung plonge ses mains dans les poches de son jean, prenant soin de bien serrer la main de Rosé entre son coude et ses côtes.
- Allons voir les petites danseuses là-bas !
Peut-être trouveras t’il quelque chose à dire en les observant, ou bien le fait de les voir suffira à Rosé, après tout, elle est aussi un peu un petit danseur fait de matériaux que l’on a patiemment sculpté non ?

 @Roseanne Park